Ferments de récits et béquilles textuelles*

Le 16 octobre dernier, lors du premier Festival international de Twittérature tenu  dans la ville de Québec, et plus précisément au cours de la troisième table ronde qui rassemblait plusieurs twittérateurs, Jean-Yves Fréchette a causé tout un  émoi en avouant se  servir à l’occasion  de dictionnaires pour le Scrabble (pas nécessairement celui-ci cependant) lorsqu’il lui manquait un mot  de tant de lettres pour parvenir au 140 caractères du tweet parfait pile poil. Je reconnais dans  cet aveu l’âme d’un  grand pédagogue puisqu’il a osé révéler avec générosité l’un de ses petits secrets d’écriture. Depuis longtemps les écrivains ont recours à des stratégies qu’habituellement ils ne partagent pas. On doit à l’OuLiPo d’avoir rendu davantage transparent l’usage des contraintes stimulant la création littéraire. À l’ère des nouvelles technologies et de la présence incontournable des réseaux sociaux, l’exploration est loin d’être terminée,  d’autant plus  qu’avec le Web 2.0  il est  devenu possible  d’écrire en direct avec des personnes géographiquement éloignées. En témoigne d’ailleurs l’émergence récente de la Twittérature dont l’histoire et les visées, de même que ses diverses pratiques, ont été admirablement recensées par Lirina Bloom dans  son inspirant  billet La Twittérature est-elle une littérature ? rédigé dans le cadre de ce tout premier  festival.

Comment font certains écrivains ?

Les stratégies rédactionnelles des écrivains professionnels me fascinent depuis longtemps. Le premier livre qui m’a sensibilisée à cette réalité a été le livre d’entrevues Comment travaillent les  écrivains ? de Jean-Louis de Rambures. Je  garde aussi en mémoire le célèbre Comment j’ai écrit certains de mes livres de Raymond Roussel. Je n’oublierai jamais cet exercice stylistique qui consistait à rédiger un  texte commençant par « La peau verdâtre de la prune un peu mûre… » et qui devait se terminer par « … la peau verdâtre de la  brune un peu mûre ». Passage du P au B. Une seule  lettre de différence entre prune et brune… et un univers bascule. Cette rhétorique de l’invention a été décrite par Christelle Reggiani dans un texte  éclairant. Par ailleurs, dans la revue Québec français, Monique Noël-Gaudreault a repris avec ferveur la formule rousselienne dans sa rubrique « Comment-nom de l’écrivain-a écrit certains de ses livres » en révélant au grand jour, durant de nombreuses années, les sources d’inspiration de romanciers pour la jeunesse au cours d’entrevues éclairantes et inspirantes en les libérant des secrets qu’ils consentaient à partager.    Vous vous souvenez peut-être aussi de la Grammaire de l’imagination de Gianni Rodari ? Les merveilleuses propositions rassemblées en ces pages ont déjà réussi  à générer une multitude de textes littéraires chez les écoliers petits et grands ayant été invités  à jouer avec la syntaxe et le lexique dans une perspective créative.  Si la littérarité des textes  demeure un défi passionnant à relever en classe de français, encore devient-il nécessaire d’outiller adéquatement les élèves.

Quand les idées proviennent des interactions et des matériaux langagiers

Ce qui m’intéresse particulièrement, ce n’est plus tant la spécificité des écritures individuelles et de leurs émergences aussi talentueuses soient-elles, mais la manière dont l’écrit se façonne au cours des interactions à plusieurs rendues possibles par les réseaux  sociaux et facilitées sur la Toile. Lors de mes expériences en Twittérature collaborative,  en plus de celles  que je vis encore dans les quatre groupes d’écriture (Lipoyes, Lipolys, Lipkae, Lipkao) lancés par Strofka sur Facebook, j’ai constaté à quel  point le recours au dictionnaire de synonymes s’est avéré (et s’avère toujours)  un outil indispensable. Parallèlement, j’ai  souvent éprouvé la nécessité de me monter des banques de mots, de consulter les dictionnaires usuels en ligne ou encore d’explorer des listes figurant sur la Toile (ex. listes d’adjectifs, de mots accentués, de villes, de pays, d’animaux, de plantes, de films, de chansons, d’auteurs). Ces listes se déclinent à l’infini et elles favorisent des recherches lexicales en fonction des besoins  ciblés.  De manière complémentaire, la consultation de Wikipédia  à des  fins de cueillette de données référentielles et de mots ne comportant que des voyelles spécifiques dans  des contextes thématiques particuliers (voir les  exemples ci-après) m’a propulsée vers des horizons insoupçonnés. Cette dernière stratégie s’est  avérée féconde puisqu’elle a pu me fournir des informations exactes au plan du contenu. Elle est également  aisément transposable en salle de classe.

Quelques  exemples éloquents

1) LISTES DE MOTS : Voici un double tautogramme en D-M initié par Strofka et
moi-même dans les 3Word Story** au printemps 2012 et rédigé en collaboration avec d’autres participants à raison de 3 mots à la fois, en différé et en alternance sur cette capricieuse application de Facebook. Pour y collaborer, j’ai eu recours, lorsque je n’avais pas d’idées, à des listes de mots provenant notamment de l’abécédaire de l’Internaute , ces listes alphabétiques  telles que celles des mots en  D ainsi que des mots en  M pour le texte Dis-moi donné en exemple ci-après. Ces listes m’ont été bien utiles, même si je reconnais que les choix effectués résultent de  mes préférences individuelles.  Je me permets de  rappeler que la sensibilité esthétique se développe au contact de l’appréciation des oeuvres littéraires de qualité et que cet objectif fait partie des programmes de Français, au Québec et ailleurs. Voici donc le tautogramme en D-M  coproduit:

DIS-MOI

Dis-moi des mots  doux, des mots de miel, des mots divins, de délicats mensonges, de dionysiaques diatribes, de dithyrambiques  distiques, de malicieux discours, des murmures duveteux, de drôles de désirs, de minimalistes dérobades. Dis-moi des mots dingues, des mots ding-dong,  des mots différents, de délicates déblatérations dodues. Dis-moi des méli-mélo mystérieux, mime-moi maints duos, de douces mélopées, démange-moi de mots, démasque-moi dangereusement,  dis-moi des mets ductiles. Délivre-moi des débats mous,  des discussions démantibulées, des désordonnés dactyles. Dis-moi des mots millésimés,  des myriades de mots, des monosyllabes mollement modulées, de méphistophéliques mignardises. Domine-moi de doutes,  dilue mes misérables mythes de la danse macabre du dire. Dis-moi des mots de maître, des mots diaphanes, des mots diamants, des mots de disette, des mots majestueux, de minimalistes murmures. Désigne-moi des messes basses,  de mythomanes mandibules, de malencontreuses mésententes, des mots défunts, des mots désuets, de drôles de menuets. Donne-moi du  miamore, du miam-miam, des mimiques minaudantes. Mime-moi moult miniatures, maints mouvements machistes, magnétise-moi de mots malins. Mystifie-moi, désengage-moi,  dérobe-moi, délivre-moi doucement. Malaxe mes mots dans de mirifiques mares. Magie du dire, mots moelleux,  miel de mots, mie de miettes. Dis-moi, dis-moi, dis-moi…
À partir  d’une liste de mots comportant uniquement des accents circonflexes, voici un autre  texte issu des 3WS et corédigé,  à coups de   trois mots, à partir de la  proposition de Strofka Méop.  Vous pourrez constater que de nombreux mots figurant  sur cette liste s’y trouvent:

Si le bâtiment…

Si le bâtiment sur la crête loin du brûlot apparaît plutôt moyenâgeux, l’entrepôt adjacent, lui, près du châtaignier, semble être envoûté par un hôte diplômé du futur. Un hôte fâché avec la fraîche enjôleuse sans âge. À la hâte, le châtelain fantôme idolâtrait quelques grisâtres icônes sans intérêt. Maîtresse de château, pâtissière de surcroît, la femme de goût mûrissante jeûnait pour mieux rêver. Sans trêve, sûrement, elle goûtait les brèves flâneries en rabâchant des âneries fanées jamais pareilles au maître de la redondance. Renaître sans être fait roi, et avec grâce, braver son opiniâtre statut. Réapparaître sans hâte à la fenêtre puis se soûler la tête, le corps, et l’âme.

2)PAGES DE WIKIPÉDIA: Afin de tenir compte des contraintes oulipiennes rattachées aux  groupes d’écriture de Strofka sur Facebook, (Voir Un bien étrange lipodrome), il m’est arrivé maintes fois de recourir  à des pages de Wikipédia, cette généreuse encyclopédie en ligne. En effet, lorsque les déclencheurs thématiques provenaient d’illustrations, il m’a été souvent possible d’articuler des fragments lipogrammatiques en prélevant des mots adéquats dans certaines pages de Wikipédia. J’ai ainsi  constaté qu’il était possible   de faire jaillir des idées ou  d’effectuer des assemblages d’informations. À prime abord,  cela peut sembler aisé mais ce ne l’est pas, bien que ce soit aidant.  En effet, c’est la syntaxe qui devient problématique  quand  la question du lexique est réglée. Des contorsions s’avèrent nécessaires parfois pour assurer la grammaticalité des énoncés rédigés.   Belle occasion de jouer  avec les types et les  formes de phrases. En voici quelques  exemples extraits uniquement de mes contributions personnelles:

2.1- Dans Lipoyes (avec les voyelles A et E seulement)

THÉSÉE : La légende de Thésée rappelle celle d’Héraclès. Enfanté par Égée et Aethra de Trézène, à sept ans avec sa célèbre hache Thésée massacra la méga bête étrange hantant la place. À Delphes, sa mère révéla à cet être désarmé le secret de sa genèse. Des années passèrent. Après s’être emparé de l’épée et des sandales sacrées cachées près de la mer, avec des stratagèmes, Thésée acheva des bêtes effrayantes et menaçantes en se rendant vers l’éden de l’Est. Certes, de tels exemples révèlent ses antécédents.
DINOSAURE : Belle bête, avant l’ère de glace, émergeant de ce passé décalé. Espérer recréer cet être égaré en replaçant ensemble ses restes espacés. Pendant le Crétacé, cette espèce de très grands vertébrés a exagéré sa présence. La Terre, en cette ère datée, a créé après le magma des espaces permanents et des clades apparentés. Cet être édenté et écervelé reste présent dans les annales. Amalgamer les temps et les êtres dedans, reste demandant.

2.2-Dans Lipolys (avec les  voyelles  A-E-U mais sans O ni I)

LE RADEAU DE LA MÉDUSE : Cette peinture remet en cause les valeurs actuelles. Avant de mettre le cap sur Dakar, la célèbre frégate est empalée au large du Sénégal en 1816. Sur le radeau, pas une carte, pas une ancre, seulement des naufragés désespérés. La mer entame une rumba effrayante. Quelques passagers se rassemblent au centre du radeau. Les autres, happés par les eaux tumultueuses, se blessent et trépassent. L’Argus les sauve sans les chercher. Sur les 152 naufragés, seuls 15 furent rescapés, en plus des 17 demeurés sur l’épave. La guerre dégrade les gens guettés par la désespérance.

2.3-Dans Lipkae (avec les voyelles A-E-I mais sans O ni U)

NEFERTITI: Célèbre princesse et reine-déesse infiniment belle, née en -1370, retirée à Thèbes, très réservée envers les ennemis de l’Égypte.
BATMAN : Caché dans la ville fictive américaine de G.tham City, le chevalier-leader tente de la débarrasser, à travers les années, des vilains criminels et de ses ennemis excessifs. Après des années passées à se préparer, ce Batman déterminé a décidé de reprendre en mains la ville enlisée dans le crime. En ces temps de tremblements excessifs, les principes définitifs dévastent les esprits exacerbés par la présence de ce mal délétère.
LEILA BEKTI: Cette algérienne née à Sidi bel Abbès s’est engagée de film en film à défendre ses idées par militantisme. Elle a été Yasmine avec Vincent Cassel, Zarka dans « Paris je t’aime », a participé à des web-séries (partenariat Arte et MySpace) et à des miniséries (celle de Malik Chibane ) narrant la saga familiale de l’arrivée des premiers immigrés algériens en France. Dans Harkis, la famille décrite est semblable à la sienne dans la réalité. Le grand écran l’a bien servie en 2009 avec Géraldine Nakache. Quatre ans après Harkis, elle reprend avec Alain Tasma (téléfilm) et entame des films étant à l’affiche présentement (parmi lesquels « Itinéraire bis »). En 2011, elle participe à ‘Mains armées » et le César féminin est décerné à Lila incarnée par elle. En 2012, membre de ce célèbre festival de Cannes (film « (Ce) certain regard »), elle  se mérite ce prix et rend grâce avec ses amis.

2.4- Dans Lipkao (avec les  voyelles E-I-Umais sans A ni O)

DELPHES : Delphes est  le site d’un temple réputé investi d’un but religieux et qui représente l’unité grecque.  Les pilliers hellénistiques dressés, ceux des Messéniens, de même qu’un sphinx,   se révèlent des lieux précieux dûment fréquentés . C’est si difficile de se chercher et de se définir sur cette terre.  Respecter l’écrit qui figure sur le temple de Delphes (en grec Γνῶθι σεαυτόν) représente un réel défi puisqu’il est peu évident de déceler sincèrement les types d’individus. Un  prélude de Debussy lui est dédié.

3) DICTIONNAIRE  SPÉCIALISÉ : Toujours   grâce à l’initiative de  Strofka Méop avec qui j’ai eu le plaisir de collaborer dans les 3WS,  le recours systématique et alphabétique au dictionnaire en ligne de Charles SABATIER Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la langue française a donné une production assez particulière.  La nécessité d’y recourir à la  fois pour écrire et  pour lire, et cela  afin de tisser  et construire du sens à partir de  mots aujourd’hui disparus mais réactivés pour le simple plaisir d’expérimenter, a constitué un grand moment  d’euphorie. Le texte  qui suit en témoigne.

RARES ET ANCIENS

Les accordailles avaient eu lieu dans une basilique ancienne accotée à l’adret. Les agapes pouvaient alors apparoir. Un ardélion fardé avait déjà convaincu Abélard de son bon droit, usant des arguties et des apories propres à son auvoire. Une aubade de circonstance avait attiré un bagotier haletant sur le bardit du barde. C’est ainsi que ce bélitre dévia de sa prétendue barcarolle pour billebarrer ses pas de deux sans bisbille. Battant la chamade, sans chicoter, il prit le parti du clabaudeur clampin. Concomitamment, les commensaux commencèrent à ne plus vouloir conniver et s’abstenir de voir. Croquembouches et darioles furent généreusement distribués alors que la fête battait son délusoire déduit. Héloïse, de son côté, détorquait sans répit son désamour en elle, si bien qu’elle se dragonna et ne put, afin de duire, s’ébaudir davantage. Quand pour faire plaisir aux écornifleurs, les convives se mirent à embelliner les hôtes, plus rien n’arriva : aucun épithalame, aucune ode en latin, aucune épigramme. À mesure que fratrasies et fariboles suivaient leur cours, galimatias et gabatines déclinaient de concert. La glossolalie empira tant et si vite qu’il ne fallut pas s’en goberger plus que de raison. Suivant un godelureau greluchon, l’assemblée prit d’assaut, en haussebecquant, hâbleries d’usage, le buffet sous le houssoir. À la fin, le houka rassembla l’humeur joyeuse des historieurs et icoglans. On se serait, dans l’immuration, attendu à ce que l’histrion hogne, mais il n’impugna que dalle, le gars impavide et infracteur.   Jabotant et jacassant, juxtaposant les truismes, le jobelin-joletrin décida séance tenante de lancer un jargon novateur et abscons : karmatique du kantref. Louvoyant vers le larigot, il lantiponna de plus belle en lourant souvent. Pour en revenir à nos louftons, à  ce fameux banquet, les maisniers malévoles prirent la parole comme des maroufles, alors que sur le marchepied margottaient nos pelures.

4) DICTIONNAIRE DE SYNONYMES : Le dictionnaire Reverso est actuellement mon
préféré même s’il y en a d’autres sur le net. Lorsque des incapacités de dire surviennent en raison des contraintes, il suffit de feuilleter les pages  des synonymes proposés. À cet égard, mon  expérience personnelle remonte au printemps 2011, alors que j’ai lancé sur Twitter un premier défi collaboratif oulipien, à savoir un roman sans E,  inspiré directement de la  contrainte retenue par Georges Perec dans La Disparition. Ainsi est né Tourbillon ***, ce micro roman produit  en twittérature collaborative et comportant six chapitres corédigés par une vingtaine de twittérateurs en seulement six semaines. Dans ce roman, comme il était impossible de recourir au terme  bébé en raison des deux E, on a  retenu bambin et poupon. Ce ne pouvait être une fillE, donc ce fut un garçon. Enfin bref, tous les mots choisis en raison de l’absence d’une voyelle difficilement contournable, le furent par le recours à la synonymie ainsi qu’à des prouesses syntaxiques  pour  se passer notamment du  « Et » ou du « quE ». Depuis ce moment, d’autres textes explorant  de nouvelles  contraintes oulipiennes ont vu le jour grâce à la collaboration des twittérateurs intéressés à relever ce genre de défis. (Voir la rubrique des Écrits collectifs de ce blogue). Si l’on souhaite travailler la  synonymie en classe, il suffit  de proposer ce genre de défis lipogrammatiques en les sélectionnant soigneusement puisque  certains sont très difficiles à relever. Il suffit de devoir se passer d’une simple  lettre pour devoir se centrer  sur la matérialité du langage, sur les signifiants des mots.

Pistes de travail

Rédiger des textes brefs à l’heure des réseaux sociaux invite à explorer l’écriture collaborative (Voir à ce propos Web 2.0, nanolittérature et OuLiPo: un trio gagnant en classe de français). En effet, les contraintes oulipiennes peuvent être agréables à travailler en  petits groupes puisque les échanges seront  forcément porteurs. En utilisant les outils en ligne, il est prévisible que  la littérarité des textes produits  s’accroisse   de même  que leur indice de poéticité.  Le mythe de l’inspiration qui perdure encore est ainsi déjoué  au profit d’une démocratisation d’une écriture plus littéraire.  Des  récits factuels ou fictionnels  insoupçonnés  se mettront  à émerger au fur et à mesure que des idées surgiront en s’appuyant sur de  véritables matériaux langagiers.  Dans cet  esprit, Paul Valéry affirmait ceci :  « Il y a bien plus de chances pour qu’une rime procure une « idée » (littéraire) que pour trouver la rime à partir de l’idée », une assertion porteuse pour la poésie, certes, mais également pour la narrativité. (Oeuvres complètes, tome 2, La Pléiade, p. 582)

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* Pour le titre, j’ai emprunté ces deux expressions à @Strofka, car elles  font véritablement image et s’avèrent complémentaires. Je lui en sais  gré.

** Pour des  informations additionnelles concernant les 3WS  malheureusement devenues indisponibles, voir le billet suivant  rédigé  quelques mois plus tôt, soit au tout début de ces jeux textuels : Incursions littéraires facebouquiennes…en 3 mots !
*** Pour un retour significatif  sur cette  expérience rédactionnelle,  voir Retour sur le  du twitteroman sans E (Atelier donné à l’AQPF en 2011)
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2 réponses à Ferments de récits et béquilles textuelles*

  1. Strofka dit :

    Bel article. Comme toujours.

  2. Lise Ouellet dit :

    C’est très fascinant de constater à quel point la contrainte peut devenir source de découverte, d’exploration au service de l’information, de la narration ou même de la poésie. La particularité de ton expérience vient du caractère volontaire du jeu linguistique. On sent que « le plaisir croît avec l’usage ». Le défi d’une transposition didactique serait de trouver une façon pour que les élèves se plient à ces contraintes en toute liberté… Pour le plaisir de jouer avec les mots et les idées.

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