En revenant de Matane au mois d’août dernier, après avoir assisté au Camp de jour portant sur La lecture à l’écran, je me suis demandé de quelle façon je pouvais intégrer les acquis du dernier camp. J’ai eu le goût de sortir de ma zone de confort et de créer un blogue. Tout au long du retour, j’ai réfléchi à ce qui me passionne dans la vie. Un nom s’est progressivement imposé : ÉCLECTICO. Bien sûr, parce que j’aime l’éclectisme en toutes choses, mais aussi parce que ce nom rassemble mes intérêts actuels : ÉC pour ÉCriture, LEC pour LECture, TIC pour les Technologies de l’Information et de la Communication qui prennent de plus en plus de place dans mon quotidien et enfin CO pour COmmunication orale. C’est fou comment un mot peut s’imposer parfois au détour de quelques pensées éparses.
Un blogue pourquoi? Pour au moins trois raisons :
1) Pour reculer mes limites dans l’apprentissage de ces nouvelles formes de lecture-écriture que j’explore avec un ravissement croissant et qui me questionnent de plus en plus quant à la pertinence de modèles canoniques pour lire et écrire en ce XXIe siècle que je trouve bien nostalgique et frileux;
2) Pour mieux saisir ce que vivent les jeunes qui habitent mieux que moi ce monde de spontanéité peuplé d’immatériaux et modulé sur un temps où l’urgence s’est imposée comme un mode incontournable de fonctionnement. Puisque je suis sur Twitter (qualifié de micro-blogue) depuis plus d’un an, ce saut me paraît s’inscrire dans ma zone proximale de développement (ZPD) et représenter un défi raisonnable et non insurmontable;
3) Pour éprouver le plaisir de me mettre un peu en danger en osant dire tout haut ce que je pense tout bas, et que je sens être en mesure de susciter des liens utiles chez les personnes qui, tout comme moi, vibrent encore intensément au feu sacré de la didactique du français bonifiée par des pédagogies novatrices.
Michel Tournier a rédigé en 2002 un « Journal extime » par opposition au journal intime. Durant des années, j’ai tenu mon journal afin d’y voir plus clair en moi. Cependant, cette expérience de me sentir lue par d’autres me stimule et m’effraie simultanément : un bien curieux paradoxe.
Heureusement que je me sens extrêmement appuyée et vivement encouragée, sinon je ne crois pas qu’il me serait possible de franchir ce pas. Je remercie tout particulièrement André Roux sans qui cette initiative n’aurait pas été possible et qui m’a offert un environnement à ma ressemblance.
Qu’allez-vous y trouver?
En songeant aux rubriques que je pourrais explorer, une triade m’est venue à l’esprit : Constats et envolées, Explorations et découvertes et Réflexions et dérives.
1) Les Constats et envolées comporteront des ancrages dans la réalité (l’extériorité) et partiront d’événements, d’entrevues, d’articles ou de petits riens issus du quotidien d’ici et d’ailleurs, plus spécialement en pédagogie et en didactique des langues. Ils constitueront un plan vertical de réalité, en partant du présent pour tenter de le transcender ou de le reconfigurer par l’imaginaire;
2) Les Explorations et découvertes permettront le partage d’expérimentations didactiques que j’envisage multidirectionnelles et qui s’apparenteront davantage à un plan horizontal de réalité;
3) Les Réflexions et dérives amèneront un regard introspectif sur des réalités parallèles et intemporelles témoignant d’intérêts multiples dissociés ou associés à des préoccupations liées à mes divers champs d’intérêt.
Il est fort possible, à l’occasion, que j’associe d’autres personnes à ces élucubrations destinées à conférer davantage d’intensité dans mon propre quotidien et à égayer le vôtre si vous y trouvez matière à réflexion ou à distraction.
Au plaisir anticipé d’interagir avec vous à fréquence variable, au gré d’espaces temporels pour l’instant imprévisibles.