Fiction collaborative twitterienne et tautogrammatique en TP


Tribulations parallèles
(Semaine du 12 au 19 juin 2011)

Tristan tambourinait tristement sur la table tapissée. En ces temps passablement troublés, il tenait à tirer sa tante de sa torpeur. Philomène prononça des  paroles troublantes provoquant des tensions entre eux : « J’ai tellement peur! Partons! » Prémonition? En tournant les talons, Philomène trébucha et tomba. Tristan se précipita vers sa tante mais perdit pied à son tour. Triste Pentecôte! Tanguant et titubant, le pâle tandem se tire au Pernambouc. Préalablement, Philomène et Tristan avaient préparé leurs paquetages en tremblant de peur face à un tranchement de tête prévisible.

Du promontoire de Tintagel, le prince trahi détaille le panorama pour y trouver un trois-mats où se tapirait le tandem. »Tant pis! » pouffe le prince, toisant le terne tabellion et torpillant d’un trait de plume le précédent testament produit trop promptement. Prince parmi les pauvres, Tomaso le  puissant planifie la teneur de son précieux testament  pour protéger son trésor. Perpétuant la tradition  d’un pouvoir terrible, le tyran, se percevant trahi, tente de trouver comment punir ce traître de Tristan travesti en parfait Tartuffe. Il transige avec La Theuggia pour qu’elle prépare une potion terrifiante qui perdra le parjure.

Pendant ce temps, Tristan et Philomène terrifiés, prient patiemment. Leurs prières portent sur le pardon du tyran. Épuisés, ils prennent le thé préparé par La Theuggia ayant pris la forme d’une pie. Plus tôt que prévu, et ne tarissant pas sur les paroles plaisantes, Pica Pica (travailleuse au pair portant le prénom d’une pie) leur prépare prestement une tisane pernicieuse qu’ils prennent pour du thé, un thé parfait possédant des propriétés prodigieuses. Une tasse de paradis? Proustiens, Tristan et Philomène étaient tentés, piqués, titillés : prospectons le temps perdu! « T’as pas la tête pour passer en Terminale mais pour trépasser dès le premier tour, dit le proviseur du terrible pirate-pad, tant pis! » Le tragique passé de Tristan le tourmentait périodiquement.

Pourtant, même si ce thé le propulsait un peu partout dans son passé, dans son présent il le prédisposait au pire. Passé peut-être moins pire que son présent mais tout aussi terrifiant. Une teinte de psychasthénie dont il pouvait se passer. « T’as pas perdu ta thé-pot, toi?! T’as pas pris le temps de te taper tous tes pots et tasses?! » pensa-t-il. « Portons un toast à tous les pères! « , temporisa Philomène pour que Tristan, torturé par sa progéniture, trouve la paix. Une paix temporaire, car perdu dans ses pensées, le tandem persécuté percevait peu à peu le palimpseste parcheminé du passé. Proverbe toulousain : « On toise la paille, mais pas la poutre ». Principe taoïste: « On perçoit le tourment, mais pas le temps ».

Tristan et Philomène posèrent Tania, qui pleurnichait, dans la poussette, pour un petit tour au parc. Une promenade peinarde pensaient-ils! Tandis qu’ils se préparaient, des touristes pressaient le pas : le temps était à la tempête. Tania se trouvait être la petite de Philomène, la princesse de Tristan. Sa présence troublait la paternité de Tomaso qui n’en pouvait plus de se tourmenter pour elle. Tomaso, qui tardait à la pencher sur son testament puisqu’elle témoignait d’un passé passionnel perturbant. Tristan était le père, mais Tania aurait pu être de lui. Le test passé (ADN) le prouvait. Philomène lui avait préféré Tristan, et il les pourchassait depuis ce temps.

Parallèlement, Tomaso poursuivait plusieurs autres projets avec des partenaires tous très tordus. Il avait propulsé un prototype prometteur, la Pantera, pour purger son passif. Pour que Philomène tombe en pamoison devant la perfection de son profil, il publicisait son trophée sur toutes les télés. Toujours il tentait de toucher Philomène tout en troublant Tristan. Il était persuadé d’y parvenir. Toujours est-il qu’il tenta le tout pour le tout. S’il ne pouvait toucher Philomème, il pouvait atteindre la tonitruante Tania.

En tenant de telles paroles, il tarabustait Tania qui était prête à tout plaquer : elle se tenait toujours près de la porte. Quel toupet poétique!  Transcendant son présent par son tintamarre ou tambourinant pour témoigner en pacha de son trop plein transitionnel, Tania pensait tout le temps  en trottinant à son tonton Tomaso si permissif.

« Pourquoi tel phénomène terrifiant, panique te prenant tantôt physiquement, tantôt psychologiquement, te paralyse totalement? » tentait de trouver  Tomaso tourmenté par les piqûres, les projections et les projectiles du passé. Tout le temps ces tourments! Pourtant Tomaso prétendait à des temps plus paisibles. Patience! La parentèle de Tomaso le tourmentait; leur parénèse le tuait. Il profita d’un tsunami pour prendre la tangente : « Pourquoi tant de tourments? Pique, pique-moi Tsé-tsé, que se termine la torture de mes pensées! » Que tourne, tourne la pastourelle! Et tant pis pour tout! Que trépasse le temps que traversent les protagonistes se trémoussant sur la plage d’un paradigme tronqué pour que se trament leurs  trajectoires personnelles perpétuellement prisonnières de leurs tiraillements.

Voici, par ordre d’implication, la liste des personnes qui ont participé
à la cocréation de #fictionTP :

@aurise @georgesgermain @Sylvain_Pierre @Alcanter @hmansler @nathcouz
@jgodro @jmlebaut @drmlj @sstasse @meme_aimee
@LeGugu @gtouze @dawoud68
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Une réponse à Fiction collaborative twitterienne et tautogrammatique en TP

  1. Enfin, la dimension participative

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